Quelles sont les conséquences des filtres Instagram?

Lorsque nous allons sur l’application d’Instagram dans l’onglet stories, nous avons l’option de mettre un filtre. Ces filtres sont parfois mignons avec des oreilles de chats ou des petits cœurs autour des yeux. Cependant la plupart du temps, ces filtres jouent sur nos complexes, notre confiance en soi et notre santé mentale. En effet, on peut avoir une peau plus lisse, un maquillage parfait ou encore des yeux sans cerne. Selon une étude réalisée au Royaume-Uni, 1500 jeunes qui ont entre 14 et 24 ans ont été sondées. Celle-ci démontre que les réseaux sociaux sont plus addictifs que le tabac. Bref, pour revenir à notre sujet, les filtres nous montrent tous nos défauts. Par exemple, que nous sommes trop âgés pour avoir tel morceau de vêtement, ou encore pas assez grand, etc.

Filtre Instagram

La création des complexes

En effet, avec l’utilisation de filtre sur Instagram, cela nous crée des complexes tels qu’avoir des lèvres plus pulpeuses ou ne pas avoir d’acné. Cependant, on peut être très bien dans sa peau. Néanmoins, de voir plein d’influenceurs faire des stories avec un filtre  peut jouer sur notre santé mentale. De ce fait vouloir avoir recours à des chirurgies esthétiques pour avoir des lèvres plus pulpeuses par exemple.

Qu’est-ce que le dysmorphisme

Le fameux phénomène de perdre la réelle image de soi et donc d’avoir recours à la chirurgie esthétique se nomme le dysmorphisme. C’est le décalage entre la réalité et la manière dont la réalité est perçue par la personne. On peut même le qualifier comme étant la peur d’avoir le moindre défaut. Selon Matthew Schulman, un chirurgien plastique, certaines personnes vont le consulter à la clinique avec une photo d’eux-mêmes ayant un filtre ils veulent ressembler à cela Aujourd’hui, on ne veut plus ressembler à une célébrité en particulier, mais nous voulons être une meilleure version de nous-mêmes, autrement dit, sans aucun défaut.

Filtre Instagram

La confiance en soi

D’aller sur Instagram et de voir des stories avec des filtres peut jouer sur notre confiance en soi. Surtout si on ne cadre pas dans la norme de beauté  comme avoir un peu plus de poids ou être petite. Nous avons donc tendance à nous comparer à la nouvelle normalité. La vraie question est qu’est ce qui est normal en 2022 d’après Instagram? Des photos retouchées, l’angle de la caméra qui joue énormément sur l’aspect de la photo, des photos en maillots de bain qui n’aident pas à la confiance en soi surtout si on a un peu plus de poids. Les filtres renforcent les standards de beautés qui sont irréalistes. Instagram met non seulement les standards de beautés en premier plan. Toutefois, ce qui pousse les jeunes filles à se comparer c’est la popularité de l’influenceuse en question.

La santé mentale

Instagram est très nocif pour la santé mentale. En effet, selon une étude britannique dédiée à la santé mentale ( Royal society for public health). Instagram est numéro 1 en ce qui concerne les troubles d’anxiété. Ce réseau nous pousse à nous comparer aux autres. Celui-ci apporte non seulement de l’anxiété, mais bien plus tel que des troubles alimentaires comme l’anorexie ou la boulimie. On veut ressembler aux standards de beauté irréalistes. Des détresses psychologiques et la dépression peuvent s’installer. C’est ce que le Wall Street Journal a découvert  lorsqu’ils ont reçu l’étude réalisée en 2019.

Santé mentale avec les filtres Instagram

De futurs mesures mises en places ainsi que l’inquiétude pour les adolescents

Bref, l’état-major d’Instagram à annoncer que des mesures seraient mises en place pour inciter les utilisateurs à regarder du contenu différent pour « inspirer un changement dans la culture de l’apparence. » En date d’aujourd’hui, il n’y a aucune mesure mise en place pour regarder du contenu différent. Au contraire, il y a des mesures mises en place pour les personnes mineures. En effet, les personnes majeures ne peuvent plus envoyer des messages privés aux personnes mineures à moins qu’ils soient abonnés chacun au  compte de l’autre. Également, les jeunes personnes sont recommandés de mettre leur compte privé. Il reste seulement à voir maintenant si les mesures pour inciter aux changements ne sont que des promesses lancées en l’air ou si cela va être appliqué.

Et puis les adolescents dans tout ça…

Dans un autre ordre d’idées, selon l’autrice Jeanne Bulant, dans son article, elle mentionne que c’est facilement accessible d’avoir recours à un filtre. Effectivement, « nous avons juste à ouvrir Instagram, mettre un filtre et le tour est joué ». C’est encore plus inquiétant et triste lorsque ce sont de jeunes filles qui viennent d’entrer dans l’âge de l’adolescence et qui ont recours à des filtres. On peut se demander ce qu’elles vont penser d’elles-mêmes, à quel âge elles vont commencer à se trouver des complexes, se comparer aux influences, etc. Parfois, à 13 ans, la puberté n’a même pas commencé, mais les jeunes filles voient des influences avec de gros seins ainsi qu’un ventre plat. Elles se remettent donc en question avant même de voir leurs premiers changements corporels apparaître. Je n’imagine même pas comment elles doivent se sentir.

les adolescents avec Instagram