Youtube – La justice d’un algorithme
Youtube – La justice d’un algorithme
Par Jérémi Martin et Nicolas Daignault 25-10-2019
Index des sections
Culture du référencement
Copyright et copystrike
La gestion de Youtube
La culture du référencement
De nos jours, la culture du référencement et des réactions fait rage sur les réseaux sociaux. On la retrouve notamment sur «YouTube», la plateforme par excellence pour près de 50 millions de créateurs. En effet, il n’a jamais été plus facile d’avoir accès à une quantité de contenu aussi variée sur internet. Cette gigantesque bibliothèque médiatique permet, entre autres, de trouver des vidéos pour en faire du nouveau contenu original. Tout est à portée de main, à la portée d’un clic.
Ce type de contenu se retrouve dans l’avenue du gaming, où de nombreux «Let’s Play» mettent de l’avant les réactions de joueurs. Ils en ressortent une expérience unique, nouvelle et documentée, pour le plaisir des milliards d’utilisateurs de la plateforme. Ce format, a la possibilité de s’adapter à différents contenus médiatiques, autres que le jeu vidéo. On parle ici de réactions à des extraits de films, de séries, de pièces musicales, ou même de vidéos virales.
Avec le support de YouTube, des milliers de personnes ont maintenant l’occasion de partager leurs opinions et leur appréciation d’une ou plusieurs oeuvres avec le reste du monde.
Copyright et copystrike
Certaines personnes clament à la liberté d’expression et d’utilisation sur du contenu médiatique généré et diffusé sur le web. En réalité, rendre le contenu sur tous les réseaux sociaux accessibles sur Internet s’avère bien plus compliqué qu’il ne le semble en particulier le contenu de référencement à une oeuvre originale. En effet, lorsqu’une personne crée une œuvre fixée sur un support physique, elle détient automatiquement les droits sur celle-ci. Donc, en tant que titulaire des droits d’auteur, l’individu dispose du droit exclusif d’utiliser son œuvre. Cet individu est également la seule personne à pouvoir décider qui est autorisé à utiliser son œuvre afin de créer du nouveau contenu.
Ainsi, en prenant encore YouTube comme référence, lorsqu’un titulaire de droits d’auteur d’une oeuvre considère de manière formelle que quelqu’un n’a pas l’autorisation de publier le contenu en question sur le site, la vidéo concernée subira un «copystrike». De ce fait, plusieurs vidéos se voient démonétisées, voire retirées, afin de respecter la législation sur les droits d’auteur. Cependant, la particularité du contenu de référencement sur YouTube, du genre gaming, réactions ou encore critiques, est que ce dit contenu se base sur le principe du «Fair Use». Il est transformé pour créer un nouveau contenu original. Par conséquent, la permission du propriétaire de l’oeuvre référencée n’est pas nécessaire, car l’utilisation du Fair Use n’enfreint aucun droit d’auteur.
Et la gestion de Youtube dans tout ça?
Youtube affirme vouloir appliquer une politique d’utilisation des propriétés juste et équitable. Cependant, de nombreux soulèvements semblent prouver qu’ils ne sont pas en mesure de le faire. En effet, l’algorithme de Youtube est responsable de gérer la majorité des réclamations de droits d’auteurs et «copystrike» . Aux yeux de plusieurs, il est malheureusement très, voire trop laxiste. Puisqu’un ordinateur prend des décisions qui seraient normalement traitées dans une cour juridique, de nombreuses situations défavorables pour les créateurs surviennent. Ces situations se produisant encore plus souvent pour les «Youtubeurs» utilisant du contenu à titre de référencement ou de façon transformative. Les conséquences allant de la démonétisation d’une vidéo jusqu’à la fermeture irrévoquable de cette chaine. Le système laisse aussi la place à des abus de la part d’individus mal intentionnés. Bien que cette faille soit présente, Google ne semble pas s’y adresser efficacement et conserve encore aujourd’hui, un algorithme défaillant.
Au final, cet enjeu soulève donc la question suivante:
«Est-ce que l’intelligence artificielle, à son statut de développement actuel, devrait gérer de tels enjeux légaux?»